vendredi 25 août 2017

UNE BREVE HISTOIRE DU KARATE part 2/ 6: Aux origines de l’Art : Okinawa

Le Japan Karate Hyères pratique un karaté traditionnel et par là même s’intéresse à l’Histoire du karaté. En voici un bref résumé :

 2)    Aux origines de l’Art : Okinawa.



Le Karate est un Art Martial japonais, mais il est originaire de l’île d’Okinawa, de l’archipel des îles Ryu-Kyu situées au sud du Japon et à l’est de la Chine.

De part sa position, l’île d’Okinawa connut pendant des siècles de nombreux échanges commerciaux avec la Chine. De plus un lien de vassalité reliait les rois d'Okinawa à la dynastie chinoise.


De ce fait, de nombreuses familles chinoises sont venues s’installer sur l’ile d’Okinawa  et de nombreux habitants de l'île sont partis étudier un art martial chinois, puis, de retour, l'ont adapté en l'incorporant à leur propre art martial.

En 1409, le roi Sho Hashi unifie les 3 territoires de l'île d'Okinawa (Chuzan, Hokuzan, et Nanzan) qui étaient constamment en guerre. Par crainte de révoltes, il interdit la possession et l'usage des armes, qui sont alors stockées dans des entrepôts royaux. Le port d'armes étant interdit au peuple, les arts de combat connurent ainsi un rapide développement, accéléré par l'installation du clan Satsuma et l'occupation de l'ïle par les samouraïs japonais en 1609.

Les techniques de combat à mains nues devinrent réputées et d'une efficacité meurtrière, même face à un guerrier armé.
En adaptant et perfectionnant les méthodes de combat importées de Chine, les habitants d'Okinawa ont développé ce qui est devenu  le Te, ou To-te (main chinoise)  puis l'Okinawa-Te (Te signifiant main).

Au XVIIème siècle l’archipel est annexé par le Japon et le clan Satsuna s’installe sur l’île d’Okinawa en 1609.

Certains historiens affirment que le développement du combat à mains nues s’est dès lors accéléré en réaction à l'interdiction faite par les Japonais aux Okinawaïens de porter et de posséder des armes.

Du xviie siècle au xixe siècle, du fait que la pratique du To-te était interdite par l'occupant japonais, les entraînements au combat se faisaient la nuit, dans des jardins fermés, et dans le plus grand secret, et la transmission des techniques s'établissait de manière orale. Petit à petit cependant, des experts plus doués émergèrent du lot des pratiquants, les styles se diversifièrent et des maîtres, chefs de file, codifièrent leur enseignement, laissant de moins en moins de place à l'improvisation.

Au 17ème siècle la pratique se divisera en 3 styles :
·         Le Naha-Te
·         Le Tomari-Te
·         le Shuri-Te

Naha, Tomari et Shuri étant des villes d’Okinawa.

Le Naha-Te, originaire plutôt des styles chinois du sud, donnera naissance au Shorei-Ryu, basé sur le Yin/Yang, le dur et le doux, surtout efficace pour le combat à courte distance, et plus en force, pour devenir plus tard le Goju Ryu d’Okinawa fondé par Maître Kanryō Higaonna.

Le Tomari-Te et le Shuri-Te, plutôt influencés par les style chinois du Nord, sont très proches l’un de l’autre et finirent par donner naissance au XIXe siècle au Shorin-Ryu fondé par Maître Sõkon Matsumura, basé sur les déplacements longs, rapides et légers.
Ce dernier, garde du corps personnel des trois derniers rois d'Okinawa et entraîneur officiel de leur garde, permis une « ouverture » de la pratique qui était jusque là tenue secrète.

Les plus grands experts de la fin du xixe siècle et du début du xxe sont tous originaires d’Okinawa. Il n’y a pas de traces écrites de la transmission de ces techniques à Okinawa, qui est le berceau du karaté tel qu'il est pratiqué aujourd’hui.

A SUIVRE dans un prochain article sur l’Histoire du karaté. 

Retrouvez le précédent article sur l'Histoire du Karate .  

vendredi 18 août 2017

UNE BREVE HISTOIRE DU KARATE (part 1/6) : La légende de Daruma

Le Japan Karate Hyères pratique un karaté traditionnel et par là même s’intéresse à l’Histoire du karaté. En voici un bref résumé :

1)    La légende de Daruma.


Il est dit que Bodai Daruma (Bodhidharma), un moine bouddhiste indien, après un long voyage, demanda asile aux moines du monastère de Shaolin, en Chine, vers l'an 520 après J.-C.

Voyant ses disciples s'épuiser lors des longues méditations, il conclut que la recherche de l'illumination par le zen ne devait pas se faire au détriment du corps, mais plutôt par l'union du corps et de l' esprit.

Bodhidharma se souvint alors de diverses formes gymniques, plus ou moins guerrières, qu’il avait étudiées pendant son jeune âge sous la direction de son père.
Ce dernier était en effet, en plus d'être roi, un haut initié de la caste des kshatriya et connaissait donc l’art du combat, proche de ce qui est, actuellement en Inde, le kalaripayat. Il mit donc au point une méthode connue sous le nom évocateur de « Nettoyage des muscles et des tendons, purification de la moelle et des sinus »

Cette méthode d’entraînement mi-gymnique, mi-martiale, basée sur la respiration  et sur des techniques de combats à poings nus ou avec bâton, provoqua de nombreuses réactions.

Elle fut considérée par certains comme étant à l’origine même des diverses pratiques martiales réputées du monastère de Shaolin (la Petite Forêt), donc de la plupart des arts martiaux chinois, et ce faisant des origines profondes des arts martiaux japonais (bujutsu et budō)

Ces récits historiques de la création du karaté semblent néanmoins teintés du désir japonais de minimiser l’influence chinoise (le Japon impérial avait historiquement peu d’affinités avec la Chine). Il s’avère que des pratiques guerrières, ou martiales, étaient déjà très développées en Chine bien avant la venue de Bodhidharma.


A SUIVRE dans un prochain article sur l’Histoire du karaté. 

mardi 15 août 2017

Stage de Karaté à la mémoire de Toru YAMAGUCHI Sensei @ Sollies-Pont 15-08-17

Comme chaque année à la même date, le Japan Karate Hyères a participé ce mardi 15 août 2017 à la commémoration en l’honneur de Tohru Yamaguchi Sensei organisée par l’école TODOKAI dont il était le fondateur.


La cérémonie faisait lieu de clôture d’un stagede karate  amical gratuit dispensé par Eric Lejeune Sensei. Le stage de karaté permis de réunir des élèves de l’école Todokai France : les dojos de Maubeuge, Briord, Sollies-Pont et bien sur le Japan Karaté Hyeres étaient présent.







Dans le respect et le recueillement nos pensées sont allées vers Yamaguchi Sensei.
Rappelons-nous l’Homme qu’il était.


Toru Yamaguchi Sensei

13 janvier 1936 – 31 juillet 2010 




Toru Yamaguchi Sensei, 9ième dan JKSF, est le fondateur etchef instructeur de la Nihon Dento Shotokan Karate Renmei, l’école TODOKAI.

Toru Yamaguchi (Iwaizumi) n’a pas fait ses études à l’université de Takushoku comme beaucoup d’autres grands noms du karate, mais à l'université Komazawa au Japon et a été gradué du fameux cours d'instructeur de la JKA (Kenshusei) où il était un élève direct du maître Masatoshi Nakayama et de Gichin Funakoshi, « père » du karate.
Il a peaufiné son entraînement avec des instructeurs de renom comme Maître Hidetaka Nishiyama et Maître Taiji Kase.
Reconnu comme un expert parmi les experts, ses compagnons de classe à l’école des cadres de la JKA furent Tetsuhiko Asai (qui a pris la direction technique de la JKA apres la scission de 1990), Keinosuke Enoeda, Kanazawa, Hiroshi Shirai et Yutaka Yaguchi.

Les entrainements de l’époque étaient inflexibles, intenses et techniques. La répétition d’un geste était de mise.

Il fallait travailler fort, principe que Toru Yamaguchi va enseigner toute sa vie. Cela deviendra sa devise.

Après avoir fini ses études et fini le cursus d’instructeur de la JKA, il décida de dédié sa vie au karate.

8eme dan de la JKA, en 1994, Yamaguchi était le directeur technique adjoint de la JKA.


Reconnu comme un des meilleurs instructeurs de style SHOTOKAN au monde, Sensei Yamaguchi se démarque par ses qualités humaines.

Il a enseigné beaucoup hors du Japon et a représenté la JKA dans plus de 80 pays pendant plus de 45 années.
Il donna des stages en Afrique du Sud, en Angleterre, au Canada, aux États-Unis, en France, au Maroc, au Sri Lanka, en Indonésie et en Amérique du Sud.
Lors des stages, les participants l’ont apprécié pour ses qualités d’homme et de pédagogue, soucieux de communiquer.

Humble, malgré un niveau avancé, il ne cessait de vouloir apprendre et n’hésitait pas à demander des précisions techniques auprès des maitres. 

 Il parlait également souvent de l’importance de la famille, de l’importance du respect envers les autres.