mardi 3 octobre 2017

Japan Karate Hyères : cours le jeudi matin !

Le JAPAN KARATE HYERES vous accueille désormais également  le jeudi matin de 8h a 9h30 à la gendarmerie du golf hôtel

Venez découvrir le karate shotokan Todokai, une pratique martiale pour vous défendre, développer  votre corps et votre esprit ! 

 cours ouvert a tous 
renseignements 0666249461




JAPAN KARATE HYERES
DOJO GENDARMERIE
71 place de gendarmes d'ouvea
Golf Hotel - Hyères-les-palmiers. 


vendredi 29 septembre 2017

Japan Karate Hyères : découvrez Toru Yamaguchi Sensei, fondateur de l'école TODOKAI

Le JAPAN KARATE HYERES suit les précepte de Toru Yamaguchi sensei qui fonda l'école Todokai. 
Toru Yamaguchi Sensei

13 janvier 1936 – 31 juillet 2010 


Toru Yamaguchi Sensei, 9ième dan JKSF, est le fondateur etchef instructeur de la Nihon Dento Shotokan Karate Renmei, l’école TODOKAI.

Toru Yamaguchi (Iwaizumi) n’a pas fait ses études à l’université de Takushoku comme beaucoup d’autres grands noms du karate, mais à l'université Komazawa au Japon et a été gradué du fameux cours d'instructeur de la JKA (Kenshusei) où il était un élève direct du maître Masatoshi Nakayama et de Gichin Funakoshi, « père » du karate.
Il a peaufiné son entraînement avec des instructeurs de renom comme Maître Hidetaka Nishiyama et Maître Taiji Kase.
Reconnu comme un expert parmi les experts, ses compagnons de classe à l’école des cadres de la JKA furent Tetsuhiko Asai (qui a pris la direction technique de la JKA apres la scission de 1990), Keinosuke Enoeda, Kanazawa, Hiroshi Shirai et Yutaka Yaguchi.

Les entrainements de l’époque étaient inflexibles, intenses et techniques. La répétition d’un geste était de mise.

Il fallait travailler fort, principe que Toru Yamaguchi va enseigner toute sa vie. Cela deviendra sa devise.

Après avoir fini ses études et fini le cursus d’instructeur de la JKA, il décida de dédié sa vie au karate.

8eme dan de la JKA, en 1994, Yamaguchi était le directeur technique adjoint de la JKA.

Reconnu comme un des meilleurs instructeurs de style SHOTOKAN au monde, Sensei Yamaguchi se démarque par ses qualités humaines.

Il a enseigné beaucoup hors du Japon et a représenté la JKA dans plus de 80 pays pendant plus de 45 années.
Il donna des stages en Afrique du Sud, en Angleterre, au Canada, aux États-Unis, en France, au Maroc, au Sri Lanka, en Indonésie et en Amérique du Sud.
Lors des stages, les participants l’ont apprécié pour ses qualités d’homme et de pédagogue, soucieux de communiquer.

Humble, malgré un niveau avancé, il ne cessait de vouloir apprendre et n’hésitait pas à demander des précisions techniques auprès des maitres. 

 Il parlait également souvent de l’importance de la famille, de l’importance du respect envers les autres.



SON KARATE

Les déplacements de Yamaguchi Sensei suivent un rythme naturel et sont d'une brillante agilité. Ses techniques sont aussi tranchantes que la lame d'un sabre, ...

Nakayama Sensei, dans la célèbre série de livre "Best Karaté - kumite", le décrivait comme un maître parmi les maîtres.
Yamaguchi sensei a montré un karaté simple, précis, mais non dénué de puissance.



Il a certainement voulu montrer un karaté abordable par tous, à conditions que les principes de base soient étudiés et approfondis : il illustra parfaitement l’importance et l’intérêt de travailler les bases et les kata.

Pédagogue aussi, il voulait communiquer et se mettre à la portée des participants : il organise ses cours comme on construit une maison :
  • ·         Etude des postures
  • ·         Des techniques de poings
  • ·         Des techniques de pieds … qui préparent au :
  • ·         Travail des kata


Il soulignait tel ou tel principe technique, travail des hanches, expansion, contraction, etc… en liaison avec  les phases du kata.

Un Karate simple mais avec une grande exigence du travail mental !

Exigeant, Sensei Yamaguchi l’était aussi sur la technique.

Après de nombreuses années d’entrainement, Yamaguchi faisait partie des meilleurs spécialistes. Sa capacité à anticiper les mouvements de l’adversaire et à exécuter convenablement des techniques continues avec rapidité et précision résulte d’unentrainement quotidien et progressif aux principes fondamentaux.

Même au tout début de l’entrainement, effectuer des techniques approximativement s’avère inefficace. Il faut les exécuter sans hésitation et en accord avec les mouvements corporels.


Maître Yamaguchi a eu une brillante carrière en tant que compétiteur pendant 18 ans et s’est retiré de la compétition active à l’âge de 42 ans après avoir été finaliste en combat et kata pendant au moins une dizaine d’années et remporté 11 médailles internationales.
En 1969, il fut nommé le karatéka d’excellence pour le tournoi.

vendredi 22 septembre 2017

UNE BREVE HISTOIRE DU KARATE part 6/6 : Masatoshi NAKAYAMA ,la JKA et le monde !

Le Japan Karate Hyères pratique un karaté traditionnel et par là même s’intéresse à l’Histoire du karaté. En voici un bref résumé :

 6)    Masatoshi NAKAYAMA , la JKA et le monde !


Masatoshi Nakayama était un élève majeur de Gichin Funakoshi et de son fils Yoshitaka.

Sensei Okazaki a dit de lui : Il a été un véritable Maître de karate-dō qui a complètement absorbé toute la philosophie, techniques et idées deFunakoshi, et a consacré toute sa vie en les transmettant au monde entier. 

Jusqu'à son décès, il a continué à voyager pour enseigner, transmettre ses connaissances, tout en écrivant une vingtaine de livres sur le karate-dō 

En 1947, il fonde avec d'anciens disciples du vieux Maître une association du nom de  Japan Karate Association.
Gichin Funakoshi en est le premier directeur technique.

Dans son dojo, Nakayama sensei forme et prépare une élite de karatékas destinés à devenir des enseignants professionnels. 

Leur mission est de diffuser le karaté dans le monde entier : Taiji Kase en France, Satoshi Miyazaki en Belgique, Hidetaka Nishiyama aux Etats-Unis, Toru Yamaguchi au Canada, etc… 
En l’espace de trente ans, le karaté s’est propagé dans le monde entier !

Gichin Funakoshi décède le 26 avril 1957. 
Deux mois plus tard, Nakayama organisera les premiers Championnats du Japon (même si le maitre avait toujours été contre !). Le vainqueur fut un homme qui par la suite deviendra une référence dans le karaté Shotokan: Hirokazu Kanazawa.

En 2020, le karaté deviendra sport olympique lors des XXXIIe Olympiades à Tokyo.

L'Histoire continue...

Retrouvez les précédents articles sur une brève Histoire du karate :

1)    La légende de Daruma.
2)    Aux origines de l’Art : Okinawa. 
3)    Yasutsune « Anko » Itosu et le passage à un enseignement de masse. 
4)    Gichin Funakoshi : la promotion du karaté au Japon.
5)    Yoshitaka Funakoshi : une évolution majeure dans la pratique. 

vendredi 15 septembre 2017

UNE BREVE HISTOIRE DU KARATE part 5/6 : Yoshitaka Funakoshi : une évolution majeure dans la pratique

Le Japan Karate Hyères pratique un karaté traditionnel et par là même s’intéresse à l’Histoire du karaté. En voici un bref résumé :

5)    Yoshitaka Funakoshi : une évolution majeure dans la pratique.


Le fils de Gichin Funakoshi, Yoshitaka, apportera de nombreuses modifications à la pratique du karaté Shotokan.

Il poursuivra la recherche que son père cessa vers l'age de 70 ans, il introduisit des nouvelles techniques comme le yoko-geri, le mawashi-geri et le ushiro-geri.

Il va également rabaisser les postures et rendre le Karaté beaucoup plus explosif.

Reprenant l'idée que Maître Otsuka avait émise quelques dix ans auparavant, Yoshitaka introduisit la notion de kumite. Le ippon kumite s'est étendu au jyu ippon kumite, puis au jyu kumite. À cette époque le karate était uniquement un budō, et ce n'est que plus tard qu'il s'orientera vers un concept plus sportif. Il existait bien une forme du shiai, le kokan geiko qui était l'ancêtre de la compétition actuelle.

En 1945, sa santé se dégrade, Yoshitaka est hospitalisé et meurt finalement de la tuberculose. Les premiers traitements antibiotiques efficaces pour cette maladie n'apparurent qu'en 1950. À l'époque où il prit la responsabilité du Shōtōkan, vers l'âge des 30 ans, il avait déjà dépassé de 10 ans la limite de vie que les médecins lui avaient fixée. 

Son style très personnel est celui que plusieurs karatékas adopteront plus tard.


 A SUIVRE dans un prochain article sur l’Histoire du karaté.

vendredi 8 septembre 2017

UNE BREVE HISTOIRE DU KARATE part 4/6 : Gichin Funakoshi : la promotion du karaté au Japon.

Le Japan Karate Hyères pratique un karaté traditionnel et par là même s’intéresse à l’Histoire du karaté. En voici un bref résumé :


4)    Gichin Funakoshi : la promotion du karaté au Japon.


Ce n'est que dans la période 1915-1925 qu'eut lieu l'ouverture du karaté vers l'extérieur grâce notament à Gichin Funakoshi, professeur à l'école supérieure de pédagogie d'Okinawa qui fût envoyé au Japon afin d’y faire connaître le Karate.

Gichin Funakoshi senseï est considéré aujourd'hui comme le père du karaté moderne. Il n'en est pas l'inventeur, mais plutôt le promoteur.

Fils de Tominakoshi Gisu, il est né dans les premières années de la période de restauration Meiji, dans la contrée de Yamakawa, à Shuri, sur l'île d'Okinawa. 
Enfant chétif, il s'initie à la pratique de l’Okinawa-te avec Azato, qui est le père de son maître d'école.  

À l’époque, l’art martial d’Okinawa n’était pas enseigné au grand public. Les cours avaient lieu la nuit clandestinement, loin des regards indiscrets. Son apprentissage se déroulera d'une façon traditionnelle pour l'époque. Il s'agissait alors de pratiquer un seul exercice et de passer au suivant uniquement lorsque le Maître estimait que le karatéka était capable de le réaliser parfaitement. L'apprentissage d'un kata pouvait ainsi durer plusieurs années.

 "Un kata en trois ans" était une expression coutumière dans les anciens budos.


Son premier poste à 21 ans, fut celui d'instituteur adjoint dans une école primaire. Plus tard, une promotion l’amenera à travailler à Naha. « Ce fut la plus grande chance qui me laissa le plus de temps et de possibilité de pratiquer le karate ».Devenu maître d'école, il enseignera durant le jour et poursuivra la pratique du karate le soir, chez Maître Azato.

Funakoshi  rencontre ensuite Maître Itosu au début du 20 ième siècle. Il participe avec lui à la première démonstration officielle d'Okinawa-Te, rapidement suivie par d'autres à travers tout le Japon.

Gichin Funakoshi fit en 1922 une démonstration devant le 1er ministre de l’éducation à Tokyo qui eu un très grand retentissement. Il fut prié de rester au pays pour y enseigner sa méthode.

C'est à cette époque qu'il changera son nom de famille Tominakoshi pour Funakoshi, le mot Funa étant un diminutif signifiant; qui traverse l'océan en bateau.

Très vite, grâce notamment à l’appui de Jigoro Kano, Maître fondateur du Judo, le Karaté connu une ascension social importante et fut même enseigné dans les universités de Tokyo, puis plus tard partout dans le monde.

La popularité grandissante du karate incita de nombreux autres experts d’Okinawa à venir enseigner leur style au Japon. Bien que les techniques puissent différer, le karate de ces maîtres obéissait aux mêmes principes de base. 

En 1935, avec la montée du nationalisme japonais ambiant, Maître Funakoshi décide de couper tout lien avec l'origine chinoise et okinawaïenne de son art  en modifiant le nom des katas et techniques. 

Pour faciliter la reconnaissance et la diffusion du karaté, il fallait montrer sa « japonisation », du fait de l'antagonisme sino-japonais important depuis la guerre récente entre les deux pays, perdue par la Chine.

Ainsi pour le terme Karaté, les idéogrammes sont remplacés par des idéogrammes de prononciation identique mais  d’origine plus japonaise. Le mot Karate qui en Japonais signifiait « La Main Chinoise » devient  « La main vide ». 

Maître Funakoshi donne également une explication plus philosophique à ce choix dans le livre Karaté-do : ma voie, ma vie :
« Kara qui signifie vide […] représente le refus de recourir à d’autres armes que les mains et les pieds. De plus, le but des étudiants de Karaté […] est aussi de purifier leur cœur et leur esprit de tout désir terrestre et de toute vanité. »


Il insistait beaucoup sur la valeur spirituelle des gestes qu'il enseignait. Pour preuve le rajout du suffixe "do", afin de placer son art au niveau de celui des arts martiaux japonais (Budo) et rappeler que son karaté permettait lui aussi une approche de l'ancien esprit des samouraïs.


Le 25 octobre 1936, le changement de nom devint officiel au cours d'une rencontre à Naha, des Grands Maîtres D'Okinawa pour discuter et définir une attitude commune face à l’évolution du karaté. On peut donc retenir cette date comme celle officielle de la naissance du Karate ! Lors de cette réunion il est également décidé d’adopter le karate-gi pour tous les styles de karaté.


Lorsqu’en 1937 les élèves japonais de Funakoshi sensei lui construisent son premier DOJO ils le nomment Shōtōkan, la maison de Shōtō. “Kan” désigne le lieu, le dojo et “Shoto” ,qui signifie « vagues dans les pins », est le pseudonyme sous lequel Funakoshi écrivait ses poèmes.

Le terme Shotokan qui à l’origine ne désignait que le bâtiment, fut ensuite employé pour désigner le style de karaté enseigné par Gichin Funakoshi, bien que pour ce dernier il n’y avait pas différents styles mais un seul karaté, malgré quelques nuances.

Les quatre grands styles officiels du karaté sont : le Shōtōkan, le Gōjū Ryu, le Wado Ryu et le Shito Ryu. Toutefois, au cours de l'histoire, nombre d'écoles ont été créées et ont grandi avec plus ou moins de réussite.
Chargé d'enseigner le karate à l'université de Tōkyō, Gichin Funakoshi ne retournera jamais à Okinawa et meurt le 26 avril 1957 à l'âge de 88 ans d'un cancer de l'estomac.

De son école sortent de célèbres maîtres qui marqueront l’histoire du Karate : Nakayama,  Nishiyama, Kanazawa…mais également son propre fils, Yoshitaka Funakoshi.


 A SUIVRE dans un prochain article sur l’Histoire du karaté. 

mercredi 6 septembre 2017

VIDEO Stage de KARATE-KOBUDO (part1/2) : une autre vision du kata Heian Nidan (27/11/16)

Pour ce stage de karate et kobudo, le Japan Karate Hyères s’est déplacé dans le dojo de Sollies-Pont.






Avant de pratiquer une initiation aux armes du kobudo japonais (boken et tonfa pour ce stage de karate), nous avons abordé le kata Heian Nidan.

Malgré le fait que ce soit un des kata de base, parmis les premiers enseignés aux débutants (voir LE premier selon les écoles ! il prend alors le nom de Pinan SHOdan mais correspond au kata Heian Nidan du Shotokan Karate), ce kata recèle de nombreuses subtilités du karaté.

Pour ce stage Eric Lejeune Sensei nous l’a fait travailler à partir de bunkai originaux.

On peut considérer les bunkai comme une « découpe » du kata, une application en combat d’une séquence du kata.

L’étude (et la recherche !) des différents bunkai d’un kata permet de mieux comprendre le kata en lui-même et ses subtilités.

Ainsi, à travers l’étude de la FORME (le kata) on peut aborder des PRINCIPES de combat !

C’est comme cela que Gichin Funakoshi sensei enseignait le karaté, et c’est ainsi que Toru Yamagushi sensei (fondateur de l’école Todokai et élève de Funakoshi) voulait que soit abordé le karaté dans l’école Todokai.

Aussi Eric Lejeune sensei, représentant Todokai en France, nous permit d’aborder le kata Heain Nidan sous différents aspects permettant sa compréhension et permettant aussi de réaliser a quel point il peut être efficace en combat !

Même si dans l’école Todokai le kata est réalisé « en avançant » (de façon « normale dirons-nous), pour ce stage Eric Lejeune nous a demandé de la réaliser d’une autre façon, en « taisabaki » et diagonale. C’est une des nombreuses façons différentes de travailler un kata, et donc de percevoir de nouvelles sensations dans son corps et d’avoir une nouvelle vision du kata !

Enfin, Eric nous a montré l’importance du placement de son corps et des émotions que nous véhiculons, de l’énergie qui circule dans des mouvements de base issu du kata Heian Nidan.


Regardez la VIDEO du stage :  https://youtu.be/i7uxU61PgRshttps://youtu.be/i7uxU61PgRs




Suite du stage avec les armes du Kobudo dans un prochain article. 

vendredi 1 septembre 2017

UNE BREVE HISTOIRE DU KARATE part 3/6 : Yasutsune « Anko » Itosu et le passage à un enseignement de masse.

Le Japan Karate Hyères pratique un karaté traditionnel et par là même s’intéresse à l’Histoire du karaté. En voici un bref résumé :

 3)    Yasutsune « Anko » Itosu et le passage à un enseignement de masse.



"La main sacrée du Shuri-Te" ,  Anko Itosu est né à Shuri en 1830. Fils de fonctionnaire, disciple de Matsumura Sokon dès l'âge de 16 ans, il  est devenu un des artistes martiaux les plus respectés à Okinawa pendant le 19 ième siècle. Il a été le secrétaire particulier du Roi de l'archipel des îles Ryukyu.

 Une de ses grandes contributions, était la croyance ferme de l'importance du développement de la personnalité de l'individu à travers l'étude des katas et du bunkai, l'application technique des katas.

Il fut, au début du XXe siècle, l'instigateur de l'introduction du karaté comme « matière » obligatoire dans le cursus scolaire d'Okinawa.
C'est d'ailleurs pour faciliter son enseignement à de jeunes enfants qu'il a  développé une véritable pédagogie du karaté Shōrin Ryu, créant à partir de plusieurs katas d'origines, longs et compliqués,  les cinq premiers katas de base Heian (ou Pinan), plus courts, à la difficulté progressive, pour s'adapter à l'enseignement de masse ( on passe d'une relation maître-disciple à une relation maître-élèves ).

Ainsi en 1901, l'étude du Okinawa-te, au prix toutefois d'un certain nombre d'aménagements excluant toute blessure, apparait dans les programmes de culture physique de l'île, comme moyen d'éducation pour les jeunes. Itosu Anko devint la première personne à enseigner le  Tō-De à l'école primaire Shuri-Jinjo.

 En 1908 il écrivit une lettre aux ministres japonais de l’Education et de la Guerre pour vanter le fait que les pratiquants de cet art martial étaient plus robustes et que si le karaté était introduit dès l’école primaire, cela permettrait d’avoir de futur soldats très performants ! La vision de l’éducation de l’époque étant encore très militariste !  

Le mot Okinawa-Te a été remplacé par le mot Karaté-Jutsu (唐手術, littéralement « technique de la main de Chine).



A SUIVRE dans un prochain article sur l’Histoire du karaté. 


vendredi 25 août 2017

UNE BREVE HISTOIRE DU KARATE part 2/ 6: Aux origines de l’Art : Okinawa

Le Japan Karate Hyères pratique un karaté traditionnel et par là même s’intéresse à l’Histoire du karaté. En voici un bref résumé :

 2)    Aux origines de l’Art : Okinawa.



Le Karate est un Art Martial japonais, mais il est originaire de l’île d’Okinawa, de l’archipel des îles Ryu-Kyu situées au sud du Japon et à l’est de la Chine.

De part sa position, l’île d’Okinawa connut pendant des siècles de nombreux échanges commerciaux avec la Chine. De plus un lien de vassalité reliait les rois d'Okinawa à la dynastie chinoise.


De ce fait, de nombreuses familles chinoises sont venues s’installer sur l’ile d’Okinawa  et de nombreux habitants de l'île sont partis étudier un art martial chinois, puis, de retour, l'ont adapté en l'incorporant à leur propre art martial.

En 1409, le roi Sho Hashi unifie les 3 territoires de l'île d'Okinawa (Chuzan, Hokuzan, et Nanzan) qui étaient constamment en guerre. Par crainte de révoltes, il interdit la possession et l'usage des armes, qui sont alors stockées dans des entrepôts royaux. Le port d'armes étant interdit au peuple, les arts de combat connurent ainsi un rapide développement, accéléré par l'installation du clan Satsuma et l'occupation de l'ïle par les samouraïs japonais en 1609.

Les techniques de combat à mains nues devinrent réputées et d'une efficacité meurtrière, même face à un guerrier armé.
En adaptant et perfectionnant les méthodes de combat importées de Chine, les habitants d'Okinawa ont développé ce qui est devenu  le Te, ou To-te (main chinoise)  puis l'Okinawa-Te (Te signifiant main).

Au XVIIème siècle l’archipel est annexé par le Japon et le clan Satsuna s’installe sur l’île d’Okinawa en 1609.

Certains historiens affirment que le développement du combat à mains nues s’est dès lors accéléré en réaction à l'interdiction faite par les Japonais aux Okinawaïens de porter et de posséder des armes.

Du xviie siècle au xixe siècle, du fait que la pratique du To-te était interdite par l'occupant japonais, les entraînements au combat se faisaient la nuit, dans des jardins fermés, et dans le plus grand secret, et la transmission des techniques s'établissait de manière orale. Petit à petit cependant, des experts plus doués émergèrent du lot des pratiquants, les styles se diversifièrent et des maîtres, chefs de file, codifièrent leur enseignement, laissant de moins en moins de place à l'improvisation.

Au 17ème siècle la pratique se divisera en 3 styles :
·         Le Naha-Te
·         Le Tomari-Te
·         le Shuri-Te

Naha, Tomari et Shuri étant des villes d’Okinawa.

Le Naha-Te, originaire plutôt des styles chinois du sud, donnera naissance au Shorei-Ryu, basé sur le Yin/Yang, le dur et le doux, surtout efficace pour le combat à courte distance, et plus en force, pour devenir plus tard le Goju Ryu d’Okinawa fondé par Maître Kanryō Higaonna.

Le Tomari-Te et le Shuri-Te, plutôt influencés par les style chinois du Nord, sont très proches l’un de l’autre et finirent par donner naissance au XIXe siècle au Shorin-Ryu fondé par Maître Sõkon Matsumura, basé sur les déplacements longs, rapides et légers.
Ce dernier, garde du corps personnel des trois derniers rois d'Okinawa et entraîneur officiel de leur garde, permis une « ouverture » de la pratique qui était jusque là tenue secrète.

Les plus grands experts de la fin du xixe siècle et du début du xxe sont tous originaires d’Okinawa. Il n’y a pas de traces écrites de la transmission de ces techniques à Okinawa, qui est le berceau du karaté tel qu'il est pratiqué aujourd’hui.

A SUIVRE dans un prochain article sur l’Histoire du karaté. 

Retrouvez le précédent article sur l'Histoire du Karate .  

vendredi 18 août 2017

UNE BREVE HISTOIRE DU KARATE (part 1/6) : La légende de Daruma

Le Japan Karate Hyères pratique un karaté traditionnel et par là même s’intéresse à l’Histoire du karaté. En voici un bref résumé :

1)    La légende de Daruma.


Il est dit que Bodai Daruma (Bodhidharma), un moine bouddhiste indien, après un long voyage, demanda asile aux moines du monastère de Shaolin, en Chine, vers l'an 520 après J.-C.

Voyant ses disciples s'épuiser lors des longues méditations, il conclut que la recherche de l'illumination par le zen ne devait pas se faire au détriment du corps, mais plutôt par l'union du corps et de l' esprit.

Bodhidharma se souvint alors de diverses formes gymniques, plus ou moins guerrières, qu’il avait étudiées pendant son jeune âge sous la direction de son père.
Ce dernier était en effet, en plus d'être roi, un haut initié de la caste des kshatriya et connaissait donc l’art du combat, proche de ce qui est, actuellement en Inde, le kalaripayat. Il mit donc au point une méthode connue sous le nom évocateur de « Nettoyage des muscles et des tendons, purification de la moelle et des sinus »

Cette méthode d’entraînement mi-gymnique, mi-martiale, basée sur la respiration  et sur des techniques de combats à poings nus ou avec bâton, provoqua de nombreuses réactions.

Elle fut considérée par certains comme étant à l’origine même des diverses pratiques martiales réputées du monastère de Shaolin (la Petite Forêt), donc de la plupart des arts martiaux chinois, et ce faisant des origines profondes des arts martiaux japonais (bujutsu et budō)

Ces récits historiques de la création du karaté semblent néanmoins teintés du désir japonais de minimiser l’influence chinoise (le Japon impérial avait historiquement peu d’affinités avec la Chine). Il s’avère que des pratiques guerrières, ou martiales, étaient déjà très développées en Chine bien avant la venue de Bodhidharma.


A SUIVRE dans un prochain article sur l’Histoire du karaté. 

mardi 15 août 2017

Stage de Karaté à la mémoire de Toru YAMAGUCHI Sensei @ Sollies-Pont 15-08-17

Comme chaque année à la même date, le Japan Karate Hyères a participé ce mardi 15 août 2017 à la commémoration en l’honneur de Tohru Yamaguchi Sensei organisée par l’école TODOKAI dont il était le fondateur.


La cérémonie faisait lieu de clôture d’un stagede karate  amical gratuit dispensé par Eric Lejeune Sensei. Le stage de karaté permis de réunir des élèves de l’école Todokai France : les dojos de Maubeuge, Briord, Sollies-Pont et bien sur le Japan Karaté Hyeres étaient présent.







Dans le respect et le recueillement nos pensées sont allées vers Yamaguchi Sensei.
Rappelons-nous l’Homme qu’il était.


Toru Yamaguchi Sensei

13 janvier 1936 – 31 juillet 2010 




Toru Yamaguchi Sensei, 9ième dan JKSF, est le fondateur etchef instructeur de la Nihon Dento Shotokan Karate Renmei, l’école TODOKAI.

Toru Yamaguchi (Iwaizumi) n’a pas fait ses études à l’université de Takushoku comme beaucoup d’autres grands noms du karate, mais à l'université Komazawa au Japon et a été gradué du fameux cours d'instructeur de la JKA (Kenshusei) où il était un élève direct du maître Masatoshi Nakayama et de Gichin Funakoshi, « père » du karate.
Il a peaufiné son entraînement avec des instructeurs de renom comme Maître Hidetaka Nishiyama et Maître Taiji Kase.
Reconnu comme un expert parmi les experts, ses compagnons de classe à l’école des cadres de la JKA furent Tetsuhiko Asai (qui a pris la direction technique de la JKA apres la scission de 1990), Keinosuke Enoeda, Kanazawa, Hiroshi Shirai et Yutaka Yaguchi.

Les entrainements de l’époque étaient inflexibles, intenses et techniques. La répétition d’un geste était de mise.

Il fallait travailler fort, principe que Toru Yamaguchi va enseigner toute sa vie. Cela deviendra sa devise.

Après avoir fini ses études et fini le cursus d’instructeur de la JKA, il décida de dédié sa vie au karate.

8eme dan de la JKA, en 1994, Yamaguchi était le directeur technique adjoint de la JKA.


Reconnu comme un des meilleurs instructeurs de style SHOTOKAN au monde, Sensei Yamaguchi se démarque par ses qualités humaines.

Il a enseigné beaucoup hors du Japon et a représenté la JKA dans plus de 80 pays pendant plus de 45 années.
Il donna des stages en Afrique du Sud, en Angleterre, au Canada, aux États-Unis, en France, au Maroc, au Sri Lanka, en Indonésie et en Amérique du Sud.
Lors des stages, les participants l’ont apprécié pour ses qualités d’homme et de pédagogue, soucieux de communiquer.

Humble, malgré un niveau avancé, il ne cessait de vouloir apprendre et n’hésitait pas à demander des précisions techniques auprès des maitres. 

 Il parlait également souvent de l’importance de la famille, de l’importance du respect envers les autres.




mercredi 26 avril 2017

Hyères : aux Rougières, Jean-Eric Lejeune transmet le karaté sans frontières.

Les arts martiaux ont cette particularité de transmettre des techniques de combat en y intégrant une dimension spirituelle, philosophique. 
C’est en cultivant les fondements de cette tradition, que Jean-Éric Le Jeune transmet le Karaté. 
Il s’est d’ailleurs écarté des compétitions ces dernières années pour faire de sa structure « Le Karaté sans frontière » un espace d’enseignement où les karatékas viennent acquérir un savoir dans le respect du corps de chacun et en identifiant leurs limites afin de travailler avec. 

Maitre Jean-Eric Lejeune, formateur Todokai France, professeur du Japan Karaté Hyères


« Il s’agit d’écouter ce qui convient à chacun et d’avancer par paliers avec justesse et précision. Un dojo est un lieu dédié à la quête de soi. Nous travaillons donc en ce sens, dans la relation à l’autre, la connaissance de son corps et le développement ses capacités » explique Jean-Éric Le Jeune. 

Après une formation avec des maîtres français, c’est au Japon, auprès du maître Yamaguchi, fondateur du Todokaï, que Jean-Eric Le Jeune a choisi de poursuivre son apprentissage, durant 26 ans.

Aujourd’hui il transmet son savoir au Canada, en Algérie, au Maroc et France à des novices autant qu’à des instructeurs, par le biais de stages mais également chaque mercredi et vendredi (de 19h15 à 21h) à Hyères, en collaboration avec sa fille. 

Au gymnase des Rougières, les karatékas sans limites d’âges, apprennent la précision d’un coup porté autant qu’à retenir toute conduite violente. 
Jean-Eric Le Jeune, à droite, enseigne la précision d'un coup porté, autant que la maîtrise de sa violence.

« Le karaté est une pratique qui trouve sa résonance dans la vie de tout les jours, à travers le respect de l’autre et de soi » conclut Jean-Eric Le Jeune.


Contact et renseignements : www.todokaifrance.com /  erictodokai@hotmail.fr / 06.66.24.94.61

Article publié dans Var Matin.