mercredi 14 septembre 2016

KOBUDO

Afin d’enrichir la qualité du Karaté pratiqué au Japan Karaté Hyères, le professeur peut inclure dans ses cours des exercices issu du Kobudo (armes traditionnelles japonaises).

Les 2 pratiques s’enrichissent mutuellement.
Ainsi il n’est pas rare dans les cours d’utiliser katana (sabre), boken (sabre en bois), bâtons, nunchaku et tonfa.



Le terme kobudō (古武道?) venant des trois caractères chinois ayant gardé le même sens en japonais ; ko () qui signifie « ancien », bu (), « martial », etdō () « la voie ». L’ensemble se comprend et s’interprète de plusieurs manières : arrêter les armes et lances (au premier degré), ou prendre les armes et aller au combat (au second degré)
L'acception moderne du terme recouvre toutes les pratiques d'armes associées aux arts martiaux japonais.

Deux courants principaux sont à distinguer ; d'abord, celui des arts martiaux pratiqués sur la plus grande île du Japon, Honshū ; ensuite, les arts martiaux issus de l'archipel d'Okinawa — et plus généralement des îles Ryū-Kyū  —, nommés au Japon Ryūkyū kobujustu littéralement : « arts martiaux anciens de Ryūkyū »).
Un troisième courant bien distinct mais à la diffusion plus confidentielle a été transmis au sein de la famille royale d'Okinawa, le Motobu Ha.

Sur l'île principale, Honshū, l'éducation martiale, dispensée au sein des koryus (écoles traditionnelles anciennes), comprenait l'étude du sabre, considéré comme noble, ainsi que d'armes complémentaires telles que la lance (yari), le bâton long (, environ 1,80 m), ou le bâton court ().

Dans les îles méridionales de l'archipel du Japon et notamment à Okinawa, plusieurs édits qui ont émané soit de la tutelle japonaise des Satsuma, soit directement du gouvernement de Shuri, ont interdit la possession et l'usage des armes tranchantes à la population.

Ce sont ces interdictions qui ont favorisé le développement poussé des techniques de combat à mains nues, le Tō-de devenu plus tard karaté, ainsi que l'utilisation, en tant qu'armes, des ustensiles de la vie quotidienne, les kobudō.

De plus, le caractère subversif de la pratique l'a longtemps confiné au secret, ce qui, ajouté à la géographie parcellaire des îles et à la lenteur des voies de communication, explique qu'il n'existe pas un kobudō mais des kobudō, donc plusieurs façons de faire par arme, par île, par village, par expert.

Les armes les plus courantes du kobudō d'Okinawa sont :
Le , un long bâton de marche qui sert d'arme de base.
Le sai, un trident de métal utilisé par paire.
Le tonfa, une arme de bois qui s'utilise par paire et qui servait, à l'origine, à tourner les meules pour moudre les céréales.
Le nunchaku, un fléau qui permettait de battre le grain. Une variante en forme de mors de cheval dispose de techniques spécifiques.
L'eku, une rame utilisée par les pêcheurs, et dont la tradition se maintient dans les hāri3, les festivités maritimes de courses de bateaux, héritées de la Chine du Sud via Taiwan.
Cette liste n’est pas exhaustive.


La progression dans l'étude des différentes armes est guidée par la difficulté et la dangerosité de leur maniement. Même si le Kobudo et le Karaté sont deux arts martiaux distincts, l'étude du Kobudo est grandement facilitée pour un karatéka. 
Les positions, les exercices, les termes, les passages de grades, les couleurs de ceintures, sont très similaires, voire identiques pour certains. L'esprit et la finalité restant bien sûr les mêmes. Comme le dit Maître CHINEN avec un sourire :
« ajouter au Karaté l'entraînement aux armes s'apparente au fait de manger avec les mains puis d'apprendre à utiliser des baguettes » 


Sources :


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