Afin d’enrichir la qualité du Karaté pratiqué au Japan
Karaté Hyères, le professeur peut inclure dans ses cours des exercices issu du
Tai Ki Ken.
Le taikiken est un art martial japonais,
grandement inspiré du Yi Quan (ou dachengquan) chinois.
Le taikiken a été fondé par le japonais Kenichi Sawai
(1903 - 1988) après sa défaite face au chinois Wang
Xiangzhai (1885-1963, 王薌齋) - l'inventeur du Yi Quan lui-même.
Impressionné par la technique de Wang, Sawai apprit le Yi
Quan auprès de l'élève de Wang, Yao Zongxun, puis auprès du maître lui-même.
Maître Sawai fut durant la seconde guerre mondiale le
premier "non chinois" à étudier les Arts Martiaux chinois anciens
avec le Maître Wang Hsiang Chi, qui lui accorda la permission par la suite de
fonder sa propre école en 1947 :
Le Taiki Ken était né !
Parmi ses élèves les plus connus, on note Jan
Kallenbach.
En France, c'est Maurice Portiche qui fut le pionnier de
cet Art.
A présent Consul de France, Maurice Portiche a créé une
première section Taiki Ken en 1971.
Il a notamment fait venir à Paris Maître Kallenbach et
Maître Sato (actuel directeur technique mondial depuis la mort de Maître Sawai)
pour des stages (avec pour l'anecdote, Alain Setrouk).
La méthode de Kenichi Sawai se fonde sur une pratique
interne, le développement du Ki et la pratique du combat de percussion
sans protections et à pleine puissance. Cette vision est pleinement inscrite
dans la tradition du Budo et ce d'autant plus que le maître est à la base 5e dan
de Judo Kodokan, 4e dan de Kendo et Iaïdo.
Le principe de base du Taiki Ken est de rendre attaque et
défense simultanées dans une même technique pour vaincre un adversaire quel
qu'il soit. On conçoit d'emblée que cette recherche d'efficacité ne pouvait
qu'attirer l'intérêt de Maître Oyama (fondateur du Karaté Kyokushinkai, un
karaté dur avec combats au KO) qui travailla longtemps avec Kenichi Sawai avant
d'intégrer petit à petit certaines techniques, certains principes du Taiki Ken
dans le Kyokushinkai pour en faire un complément direct de son karaté.
La pratique
De par le nom, il n'existe aucun lien direct entre le
taiji quan et le taikiken : taiki, que l'on peut traduire par "grande
(Tai) énergie (QI)" est à différencier de taiji, que l'on peut traduire
par « le faîte suprême » en référence à l'état d'union du yin et
yang.
On peut dire dans la pratique que le taikiken est plus
orienté vers les possibilités de manifestation de l'énergie (Qi), le taiji quan
par leur équilibre.
Le Taikiken ne présente à proprement parler aucun kata. Sa pratique se
base sur des exercices pouvant paraitre précis, voire stéréotypés, faisant
appel toujours au cercle, mais qui en réalité ont pour origine une sensation
interne énergétique (Ki de l'adepte développé dans la posture);
Une part très importante de la pratique du Taiki Ken est
le travail de fond qui permet une recherche énergétique permanente du
"Ki". Travail rébarbatif pour les profanes, mais indispensable pour
acquérir cette puissance explosive nécessaire à l'instant "T".
Travail du Ritsu Zen (position de l'arbre debout), travail du Hai (ramper en
marchant) ou du Neri (Pétrissage en déplacement) sont indissociables de la progression
du pratiquant.
Ritsu Zen |
travail du Neri |
Travail du Hai |
Le but visé est de permettre une libre circulation du Ki
dans le corps, pour atteindre la spontanéité du mouvement, d'où découlera la
"force explosive" dite hakkei (fali en chinois). Le
corps doit s'unir de façon globale dans le mouvement. C'est un travail dans la
plus pure tradition interne et nécessite temps et patience afin de se former
convenablement.
La pratique utilise l'immobilité, la lenteur afin de
pouvoir expérimenter la mobilité du corps qui débouchera sur une mobilité économique
et efficiente. De ce travail qui parait être un long détour on peut faire
naître une utilisation unie du corps.
La principale caractéristique du Tai Ki Ken est la
recherche de la flexibilité et de l'action naturelle. Maitre Sawai disait : «
Dans le combat, maîtriser d'abord la défense. Ensuite une fois celle-ci
maîtrisée, vous pouvez attaquer à n'importe quel moment ».
Lorsque vous bloquez les coups, vous recevez une pression de l'adversaire. Il est préférable de les éviter ou de les esquiver. Pour pouvoir le faire, vous avez besoin, comme Kenichi Sawai, d'avoir des pas légers, des mains délicates et flexibles. Le blocage n'est donc pas une bonne technique.
Lorsque vous bloquez les coups, vous recevez une pression de l'adversaire. Il est préférable de les éviter ou de les esquiver. Pour pouvoir le faire, vous avez besoin, comme Kenichi Sawai, d'avoir des pas légers, des mains délicates et flexibles. Le blocage n'est donc pas une bonne technique.
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